Macron espère accélérer sa campagne avec son premier rassemblement

Près de 35 000 personnes étaient attendues dès 13 heures locales à l’Arena de Nanterre, toute proche de l’emblématique Arche de la Défense dans l’ouest parisien, salle qui accueille habituellement concerts et événements sportifs. Après une première partie surprise promise interactive et collaborative, le Président sortant était le seul intervenant sur la tribune pour un discours politique, un discours social, un discours d’unité selon ce que son entourage annonçait avant l’événement. Qui nous sommes, d’où nous venons, où nous allons, résume la même source alors qu’Emmanuel Macron, qui a démarré sa campagne très tardivement, a exhorté lors d’un déplacement cette semaine à tenir quelques jours avant le premier tour, le 10 avril. d’État, qui avait retardé son entrée en campagne, s’est ensuite retrouvé rattrapé par la guerre en Ukraine, un événement qui a d’abord conforté sa stature présidentielle dans les sondages. Mais pendant ce temps, sa principale rivale Marine Le Pen poursuit sa campagne de terrain loin des métropoles, labourant des terres où les électeurs se sentent parfois délaissés. La candidate d’extrême droite a axé son discours sur le pouvoir d’achat, première préoccupation des Français, accentuée par les conséquences économiques de la guerre. Parti tard en campagne, Emmanuel Macron est en effet accaparé par le conflit et l’intense activité diplomatique qu’il génère. Mais il doit aussi composer avec la polémique suscitée par l’information sur le recours massif sous son mandat par les pouvoirs publics aux cabinets de conseil, alors qu’il souffre chez certains Français d’une image de président des riches familier du monde de la finance.

Traqué dans les sondages

Les sondages sur les intentions de vote au second tour donnent toujours Emmanuel Macron vainqueur face à Mme Le Pen, comme au 2e tour de 2017, mais avec un score beaucoup plus resserré qui reste dans la marge d’erreur. A la même époque en 2017, elle était à 40,41% face à Emmanuel Macron au second tour des sondages. Aujourd’hui c’est entre 46 et 47%, il y a donc une vraie progression, a constaté vendredi soir à la télévision France 5 le politologue Jérôme Fourquet. Samedi, une nouvelle enquête d’opinion d’Elabe donnait au chef de l’Etat vainqueur le 24 avril 53-47% contre Mme Le Pen, contre 52,5-47,5% mercredi. Vendredi, en déplacement dans l’Est, la candidate d’extrême droite s’est dit sereine, elle qui a largement poli son image ces dernières années et s’est recentrée sur l’échiquier politique par l’irruption d’un autre candidat d’extrême droite, Éric Zemmour, plus radical que lui. son. L’ex-polémiste s’est une nouvelle fois distingué samedi en visitant une brocante sauvage dans un quartier populaire de Marseille (Sud), qui illustre selon lui le grand remplacement, un concept complotiste dénonçant une prétendue substitution organisée par le pouvoir des populations autochtones européennes par des immigrés. en particulier les Africains. Ici on a importé le tiers-monde et on a le tiers-monde notamment lancé M. Zemmour devant ce marché de biffins où les vendeurs disposaient les objets, bric-à-brac par terre pour une bouchée de pain. D’autres candidats doivent organiser des rassemblements samedi, dont l’écologiste Yannick Jadot dans le Nord ou le communiste Fabien Roussel près de Lyon (Est).