Avis

qui aura le pouvoir de forcer YouTube à catégoriser et à distribuer son contenu comme le font déjà les stations de télévision et de radio canadiennes « l’homme a obtenu 250 000 vues sur une vidéo sur la constitution canadienne ».

Evan « Vanoss » Fong et Lilly Singh sont parmi les Canadiens les plus prospères de l’histoire de YouTube, et tous deux appartiennent à des minorités visibles. La militante radicale des droits des Autochtones Pam Palmater a une chaîne, une fille brésilienne-canadienne a gagné plus de 8 millions d’abonnés en réalisant des vidéos où elle ne parle que le portugais… la liste est longue. Le gouvernement canadien lui-même concède régulièrement cette réalité chaque fois qu’il ressent le besoin de rassembler une équipe d’élite de YouTubers diversifiés et intéressants dans le cadre d’une campagne « d’influence » hors de prix poussant au vote ou aux vaccins ou autre.

Pendant 17 ans, YouTube a été une étude de cas de que se passerait-il si une plateforme de diffusion axée sur les utilisateurs était autorisée à fonctionner au Canada sans que le CRTC ne soit occupé. Le résultat a été des heures interminables de contenu canadien de qualité et des milliers de superstars canadiennes, dont certaines sont parmi les personnalités les plus regardées sur le site et peut-être même certains des Canadiens les plus célèbres au monde. Cela étant, Bill C- 11 a valu la caractérisation vicieuse de ses adversaires les plus féroces : un acte d’un gouvernement à l’esprit autoritaire cherchant un plus grand contrôle sur les médias indépendants à des fins purement idéologiques dans une réinvention sans précédent du droit de l’État à contrôler le contenu en ligne, justifiée uniquement par une affirmation impérieuse selon laquelle les politiciens et les bureaucrates devraient décider de ce que leurs citoyens ont besoin de voir.

S’il est adopté, il ne servira qu’à habiliter d’autres régimes qui croient que la liberté illimitée de choisir ce que nous regardons et entendons est un monstre à tuer.